Un livre/classeur pour les 19 ans de mon fils
Bonjour à tous,
Le 23 février, mon fils a soufflé ses 19 bougies. Pour cette occasion, j'avais envie de lui offrir un petit cadeau personnalisé, quelque chose qu'il pourrait conserver. Bien évidemment, je me suis tournée vers un livre textile mais pour la première fois j'ai présenté les pages réalisées dans un classeur que j'ai habillé.
Je n'ai qu'un fils et je ne cesse de lui dire que je l'aime, au delà de tout, de ses défauts, de ses colères... Dire qu'on aime, c'est bien mais l'illustrer, c'est mieux. Je vous dévoile aujourd'hui un petit bout de cet amour maternel que j'ai voulu transmettre à mon fils.
J'avais trouvé sur le net un joli dessin d'une mère et son bébé. Alors, je me suis lancée dans un piqué libre. Soyez indulgents, il y a pas mal de défauts mais heureusement le sentiment est intacte.
Parce que cet amour est cotonneux, de la dentelle tout autour.
Et après de nombreuses couches de peinture sur le gesso, j'ai tant bien que mal obtenu une couleur chaude, une couleur ardente qui irradie. J'ai voulu marquer l'intensité en rajoutant quelques perles rouges tout autour. Ne restait plus qu'à broder quelques mots témoignant de cet amour.
Puis j'ai cousu la bande d'une pochette transparente sur le côté gauche pour pouvoir insérer la page dans le classeur.
Je terminerai cet article par ce magnifique poème de Sully Prudhomme.
Bises à tous
L'amour maternel
Fait d'héroïsme et de clémence,
Présent toujours au moindre appel,
Qui de nous peut dire où commence,
Où finit l'amour maternel ?
Il n'attend pas qu'on le mérite,
Il plane en deuil sur les ingrats ;
Lorsque le père déshérite,
La mère laisse ouverts ses bras ;
Son crédule dévoûment reste
Quand les plus vrais nous ont menti,
Si téméraire et si modeste
Qu'il s'ignore et n'est pas senti.
Pour nous suivre il monte ou s'abîme,
A nos revers toujours égal,
Ou si profond ou si sublime
Que, sans maître, il est sans rival :
Est-il de retraite plus douce
Qu'un sein de mère, et quel abri
Recueille avec moins de secousse
Un coeur fragile endolori ?
Quel est l'ami qui sans colère
Se voit pour d'autres négligé ?
Qu'on méconnaît sans lui déplaire,
Si bon qu'il n'en soit affligé ?
Quel ami dans un précipice
Nous joint sans espoir de retour,
Et ne sent quelque sacrifice
Où la mère ne sent qu'amour ?
Lequel n'espère un avantage
Des échanges de l'amitié ?
Que de fois la mère partage
Et ne garde pas sa moitié !
Ô mère, unique Danaïde
Dont le zèle soit sans déclin,
Et qui, sans maudire le vide,
Y penche un grand coeur toujours plein !
René-François Sully Prudhomme